Pyrénées-Orientales : le compost se démocratise en Conflent

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  • Les enfants attentifs aux explications du maître composteur.
    Les enfants attentifs aux explications du maître composteur. Ph. C.
  • Les élèves ont tous pu s’approcher au plus près des composteurs.
    Les élèves ont tous pu s’approcher au plus près des composteurs. Ph. C.
  • Dans les bacs, une matière souple et aérée, un humus de bonne qualité.
    Dans les bacs, une matière souple et aérée, un humus de bonne qualité. Ph. C.
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La communauté de communes Conflent Canigó multiplie les animations à l’occasion de la 11e édition de la quinzaine nationale du compostage de proximité (du 23 mars au 7 avril).

Distribution de compost sur les déchetteries de Vernet-les-Bains et Prades, formation au lombricompostage et extractions pédagogiques de compost sont au menu de cette quinzaine. Des animations qui doivent sensibiliser la population à ce qui pourrait devenir un réflexe, le compostage des biodéchets. Ce vendredi 29 mars c’était au tour des écoliers de Marquixanes d’assister à une démonstration de la part de Jérôme Veniat (Compost 66), maître composteur certifié. Trois bacs collectifs dédiés ont été installés dans cette petite commune conflentoise l’année dernière. "Au début nous n’en avions que deux, mais le succès a immédiatement été au rendez-vous et les bacs se sont remplis très rapidement", s’étonne encore Patrick Lemaire, l’un des élus du village.

Le compostage permet d’éviter d’aller brûler de l’eau en camion

"Il y a désormais 25 sites similaires en Conflent et ça marche super bien", abonde Jérôme Veniat. Ce dernier est chargé du suivi des sites de compostage et des animations sur le territoire. "Les biodéchets sont constitués de 80 % d’eau. Jusqu’à maintenant tout partait à l’incinérateur en camion. Le compostage permet donc d’éviter d’aller brûler de l’eau en camion et en plus d’agrader les sols. Le compost ainsi épandu apporte de la matière organique et a des capacités de rétention d’eau, une problématique non négligeable dans notre département". Autre vertu avancée par le maître composteur, "le lien social. On se rend compte que les gens se croisent en allant jeter leurs déchets verts et échangent entre eux".

Discuter de jardinage en participant à améliorer l’environnement, très bien mais quid des odeurs et autres bestioles ? "Si les consignes de compostage sont bien suivies (saupoudrer les déchets de broyat et remuer le compost régulièrement) il n’y a aucune odeur et pas de moucherons ou d’animaux. Depuis le mois d’octobre dernier, je fais la tournée des bacs installés en Conflent et je n’ai pas vu un rat". Ce matin-là à Marquixanes, les élèves de l’école Simone-Veil découvrent effectivement un compost non odorant et proche d’un humus "forestier". Une matière d’un bel aspect qu’ils pourront utiliser, tout comme les habitants du village, pour leurs plantations futures.

À noter, 5 ou 6 composteurs collectifs devraient être installés à Prades à la fin de l’été.

Le compostage est-il obligatoire ?

La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi Agec) oblige les collectivités locales à proposer une solution de tri des biodéchets à leurs administrés dès le 1er janvier 2024. Une incitation collective, mais qui n’oblige pas les particuliers à s’y mettre… Pour l’instant. Les biodéchets concernés sont les déchets verts (tontes de pelouse et fauchage, feuilles mortes, tailles d’arbustes, haies et brindilles ou encore déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies) et les déchets alimentaires (restes de repas ou de préparation de repas ou produits périmés non consommés).

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Les commentaires (8)
Aqui tôt s'adobe Il y a 29 jours Le 30/03/2024 à 17:39

7 / et dans le même temps, on fait de l'éducation sur le compostage.
Je vous laisse trouver l'erreur !

Aqui tôt s'adobe Il y a 29 jours Le 30/03/2024 à 17:38

6 / Sachant qu'élargir les rues n'est pas d'actualité (sic), alors plutôt que d'adapter les camions au service, on supprime le service...

Aqui tôt s'adobe Il y a 29 jours Le 30/03/2024 à 17:34

5 / la raison avancée est ubuesque :
Difficultés des chauffeurs à manoeuvrer dans ces villages aux rues étroites ;-)