Claire, la vague et le voilier

NARBONNE-PLAGE

Narbonne-Plage pleurera longtemps Claire Siaud Lalaurie. Beaucoup de résidents actuels ne l'ont pas connue, mais les anciens se souviennent de cette pharmacienne et de son mari Georges, installés sur le boulevard de la Méditerranée dès 1958.

La première pharmacie à Narbonne-Plage, et les premiers pionniers qui s'installaient. Claire et Georges étaient tout à la fois : pharmaciens bien sûr, mais aussi secouristes, infirmiers, taxis, « médecins régulateurs », bref, des personnes très près de leurs clients, apportant même chez les patients les médicaments attendus. De jour comme de nuit, toujours présents.

Chez Claire, la bonté, la bienfaisance, l'aide aux bonnes gens était son quotidien, elle qui, pourtant aisée, se penchait attentivement sur les gens qui souffraient et les aidait.

Claire est partie, la veille de la fête des Mères, sa fête. Sa grande famille unie perd un être cher et chéri, Manou ; Narbonne-Plage perd une pionnière et une grosse partie de sa mémoire. Quand nous la rencontrions, chez elle, à « La Vague » cette belle villa du front de mer, à l'intérieur bleu et blanc comme le ciel, elle se plaisait à demander des nouvelles de tout le monde. Très tôt, le matin, sa grande silhouette élancée traversait la plage pour un premier bain matinal ; toujours discrète, elle se rendait à l'office du dimanche où elle retrouvait ses amies.

Claire est partie « comme un voilier ». À la cérémonie de son départ, sa famille a souhaité inclure un très beau texte. Nous adressons aux familles dans la peine toute notre sympathie et nos sincères condoléances.