Mobilité en Haute Vallée : une association présente un plan vélo pour encourager les déplacements doux au quotidien
La délégation audoise de l’Association Française pour le Développement des véloroutes et des voies vertes (AF3V) a étudié de près les possibilités de développement des infrastructures vélo sur la Haute Vallée. Le but : encourager la pratique quotidienne et le tourisme.
Depuis 2021, la délégation audoise de l’Association Française pour le Développement des véloroutes et des voies vertes (AF3V) travaille à l’élaboration d’un plan. Baptisé "Pour le vélo en vallée de l’Aude", celui-ci vient d’être dévoilé sur le site internet de l’association et commence peu à peu à être présenté aux élus locaux.
"Ce plan s’appuie sur la création de véloroutes et voies vertes connectées au réseau existant comme la V80, la V81, ou la voie verte qui relie le Canal du Midi à Montségur", détaille Jonas Roux-Briffaud, délégué d’AF3V pour la Haute Vallée de l’Aude.
A ses yeux, ce déploiement du vélo doit s’inscrire dans une volonté d’intermodalité, c’est-à-dire l’utilisation de plusieurs modes de transports au cours d’un même déplacement. "La combinaison du vélo avec le train, le bus, le covoiturage ou l’autopartage permet d’augmenter l’efficacité de chaque mode."
Impensable pour lui de développer le réseau de voies vertes et vélos routes sans les connecter aux gares de la ligne TER Carcassonne-Quillan, dont la dernière portion "devrait être réouverte à l’horizon 2030".
Un mode de transport avantageux
L’expert en déplacement doux estime qu’il existe "un potentiel considérable de transfert modal de la voiture au vélo", puisqu’en milieu rural "les trajets de 1 à 5 kilomètres représentent 45 % des déplacements" contre "60 % pour ceux de 1 à 10 km". Un transfert non négligeable à la fois sur le plan financier et écologique.
"Avec l’augmentation durable des prix des carburants, un allez-retour Quillan-Carcassonne coûte environ 13 euros en voiture individuelle contre 2 euros en train-vélo", calcule Jonas Roux-Briffaud. Le développement d’aménagements cyclables le long de la RD118 permettrait également selon lui d’encourager la pratique en "permettant aux vélos de circuler en toute sécurité". Le nombre de véhicules jours entre les villes clés de la Haute Vallée et jusqu’à Carcassonne s’en trouverait donc réduit.
Un réseau quotidien sûr pour encourager le tourisme
S’il existe deux types de cyclistes, Jonas Roux-Briffaud conseille avant tout de miser sur celui qu’il appelle "l’excursionniste". "Il pratique le vélo à la journée ou moins, et regagne sa résidence principale pour la nuit. C’est un habitant, un local du territoire."
En développant le réseau pour les usages quotidiens, tant sur les itinéraires principaux que les secondaires, le délégué audois d’AF3V pense que cela permettra de proposer "une offre touristique cohérente" sur le territoire.
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