Lézignan-Corbières : Myriam Ducoin, une étudiante investie pour sa ville

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  • À 30 ans, la Lézignanaise a un double master : Arts plastiques et Études culturelles.
    À 30 ans, la Lézignanaise a un double master : Arts plastiques et Études culturelles. Gaëlle Guéant
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Gaëlle Guéant

Dans le cadre de ses études de doctorat, la Lézignanaise Myriam Ducoin a intégré les services de la municipalité pour y développer le volet culturel et patrimonial. Embauchée en 2020 pour une durée de trois ans, plusieurs missions lui ont été confiées qu’elle développe avec enthousiasme et passion. Entretien avec une étudiante qui "aime sa ville".

Lézignanaise depuis l’âge de ses 12 ans, Myriam Ducoin a suivi sa scolarité au collège Joseph-Anglade, puis au lycée Lacroix de Narbonne, la ville n’ayant pas encore son propre établissement, alors en construction. Actuellement étudiante en doctorat à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, Myriam est curieuse et studieuse, elle revient sur le parcours qui l’a mené à travailler pour la Ville.

Retracez-nous votre parcours universitaire.

Après un master en arts plastiques, j’ai continué par un master en études culturelles pour ouvrir sur ce champ d’intervention. L’art plastique, c’est beaucoup de techniques et de pratiques, j’avais envie de quelque chose de plus professionnalisant et le domaine de la culture m’intéressait. D’ailleurs, j’ai travaillé 6 à 7 ans en emploi saisonnier à l’Espace Gibert. C’était un job d’été très enrichissant et j’y ai aussi fait plusieurs stages pour mes études.

Où en êtes-vous ?

Je suis revenue à l’art plastique. Je suis en dernière année de doctorat avec pour sujet de thèse "Retranscrire la mémoire oubliée d’un territoire par le biais du roman graphique". Quand je me suis inscrite en 2020, j’ai rencontré le maire Gérard Forcada qui était à la recherche de quelqu’un pour développer la partie culturelle. Je me suis proposée, car j’aime ma ville et j’avais envie d’être sur le terrain. Grâce à la Convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE), le poste a été pris en charge pour 3 ans, jusqu’à fin août de cette année.

Quelles sont vos missions ?

En plus du côté culturel et patrimonial du centre-ville, le maire souhaite développer l’aspect mémoriel. L’histoire locale est connue des anciens, mais pas des nouveaux arrivants ou des plus jeunes. Je suis actuellement sur le patrimoine photographique issu pour beaucoup du Fond Costesèque. Il faut numériser les négatifs, dont certains sont très vieux (100 ans). J’ai fait une formation aux archives départementales de l’Aude afin de manipuler et archiver dans des conditions convenables ces négatifs. Leur numérisation est un gros travail. Le but est de revaloriser ce patrimoine photo. Dans les mois à venir, une première exposition sera installée dans l’allée piétonne, le long de la mairie et du jardin public. Pour la créer, je me suis inspirée de celle du jardin du Luxembourg à Paris et d’autres villes. Les trente cadres sont d’ailleurs déjà prêts, réalisés par l’atelier menuiserie de l’Esat, auquel nous avons fait appel. Les photos seront tirées sur des plaques d’aluminium qui tiennent dans le temps.

Parlez-nous du Parcours citoyen.

C’est un des événements à caractère culturel et mémoriel mis en place. Il est destiné au tout public et aux scolaires avec des partenaires locaux, comme Ciném’Aude pour la projection de trois films, l’Espace Gibert pour une exposition et une conférence, la MJC et son fablab. Tout ce parcours a été démarré il y a trois ans avec les délégués départementaux de l’Éducation nationale. La première année, nous avons eu 400 visiteurs. L’an dernier, cela a concerné 1 000 visiteurs, dont 700 scolaires. À ce jour, 800 élèves de la ville sont inscrits (tous établissements confondus, du primaire au lycée et aux CFA).

Que faites-vous d’autres ?

Je m’occupe aussi du patrimoine papier. Ce sont beaucoup d’archives. Une des actions est de faire mettre en lumière des personnalités importantes de la ville, parfois méconnues. Nous commençons par Maurice Oswald, président du Comité local de Libération et maire de la ville de 1945 à 1947, dont une plaque commémorative sera inaugurée le 27 mai en présence d’une vingtaine de descendants que j’ai retrouvés. En entendant parler de cette plaque, plusieurs habitants se sont dits intéressés pour participer à un nouveau projet, ce qui est positif.

Dans quel sens ?

Grâce à la culture et à la question mémorielle, des liens se créent entre la mairie, les habitants, les écoles… C’est aussi ça ma mission, créer du lien, un réseau de partenaires. Il y a beaucoup de potentiels sur la ville, qui a connu un âge d’or sous Léon Castel grâce au politique, mais aussi aux habitants qui voulaient valoriser leur ville. Ça peut se faire par la culture, mais ensemble : élus, habitants, associations, commerces…

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Les commentaires (1)
PM1111 Il y a 12 jours Le 19/04/2024 à 20:45

On a besoin d'ingénieurs, on prend les bras cassés de la fac de lettre .....