Aude : une addition à 354 000 € pour cinq communes en mal de logements sociaux

  • La projection de l’écoquartier de La Sagne, à Gruissan : un projet dont 40 % des 700 logements pourraient entrer dans le cadre de la loi SRU.
    La projection de l’écoquartier de La Sagne, à Gruissan : un projet dont 40 % des 700 logements pourraient entrer dans le cadre de la loi SRU. DR / SM - DR / SM
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Le 29 février, le préfet de l’Aude signait les arrêtés actant les prélèvements imposés aux communes dont la production de logements sociaux est insuffisante. Un an avant l’échéance 2025 fixée pour atteindre les taux de 20 ou 25 % de logements sociaux lors de l’adoption de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) en l’an 2000, 3 055 logements manquent sur les sept communes concernées.

Les chiffres ne mentent pas. Signés le 29 février 2024 par le préfet de l’Aude Christian Pouget, sept arrêtés fixaient le montant des prélèvements imposés aux communes n’atteignant pas l’objectif fixé en matière de logements sociaux. Sept communes concernées par la loi SRU, adoptée en 2000, et qui fixait à l’horizon 2025 le cap pour atteindre le taux de 25 % de logement social au regard des résidences principales. A moins d’un an de l’échéance, le retard est considérable : 105 logements sociaux recensés au 1er janvier et 497 manquants pour atteindre l’objectif à Fleury d’Aude ; 184 et 610 à Gruissan ; 289 et 429 à Leucate ; 628 et 143 à Port-la-Nouvelle ; 181 et 481 à Sigean ; 164 et 393 à Villemoustaussou ; et enfin 205 et 497 à Coursan.

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L’Aude n’est certes pas une exception : en décembre 2023, la Fondation Abbé-Pierre livrait son rapport sur les objectifs triennaux 2020-2022 fixés aux 1 031 villes et villages soumis à la loi SRU. Avec un taux de 64 % de communes "hors-la-loi", quand elles n’étaient "que" 47 % dans ce cas trois ans plus tôt. Dans l’Aude comme ailleurs, ces déficits ont mené aux savants calculs basés sur les potentiels fiscaux et les dépenses réelles de fonctionnement de chaque village : à la clé, des prélèvements respectifs de 86 152 € pour Fleury, 86 266 € pour Gruissan, 38 662 € pour La Nouvelle, 79 042 pour Sigean et enfin 64 321 € pour Coursan. Pas d’addition salée pour Leucate et Villemoustaussou, exemptées de prélèvement.

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Deux exceptions qui n’empêchent en rien une certitude. Les 3 055 logements sociaux manquants sur les sept communes ne sortiront pas de terre d’ici 2025. Et les aménagements déjà possibles depuis 2022 avec la loi 3DS consacré à la décentralisation, tout aussi bien que le projet de loi en gestation pour juin 2024, avec l’idée d’intégrer les logements intermédiaires aux quotas de 25 %, ne sont pour l’heure pas perçus par les élus comme les outils qui changeront l’équation.

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Les commentaires (6)
Anonyme78361 Il y a 30 jours Le 27/03/2024 à 20:52

le département de l'aude paie le RSA a des milliers de personne pendant des années et des années sans jamais rien leur demander et meme au bord de la mer il ne trouverons pas du travail pour la saison .

Anonyme62315 Il y a 30 jours Le 27/03/2024 à 12:17

Y a n à marre de faire du social encore une loi débile

dranreb Il y a 1 mois Le 27/03/2024 à 08:42

Loi débile du coco biterrois!!!