Économie: L'Insee plus pessimiste pour la croissance 2023, mais optimiste sur l'inflation

  • La hausse des prix devrait ralentir en 2024.
    La hausse des prix devrait ralentir en 2024. Pixabay
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Nicolas Monnet (avec Reuters)

L'Institut abaisse sa prévision de croissance pour cette année.

L'Insee a abaissé ce jeudi sa prévision de croissance en 2023 pour la France, qui devrait néanmoins échapper à une récession en fin d'année, tandis que le ralentissement de l'inflation devrait se poursuivre malgré les pressions salariales.

Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait progresser de 0,8% cette année, estime l'institut de la statistique dans son point de conjoncture, alors qu'il prévoyait auparavant une hausse de 0,9%. Le gouvernement table pour sa part sur une croissance de 1% cette année.

Cette révision à la baisse est essentiellement due à une prévision de stabilité du PIB au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, contre une précédente estimation d'une croissance de 0,2%.

#Conjoncture | \u27a1\ufe0f La croissance française serait hésitante fin 2023, puis un peu plus allante au 1er semestre 2024.
\u27a1\ufe0f L’emploi serait quasi stable et le taux de chômage augmenterait légèrement.
Découvrez les prévisions de la note de conjoncture \u2b07\ufe0f
\ud83d\udc49 https://t.co/e7Kly52wc7 pic.twitter.com/94Isyd409q

— Insee (@InseeFr) December 14, 2023

"Situation conjoncturelle atone"

Alors que le PIB s'est contracté de 0,1% au troisième trimestre, la France éviterait ainsi une récession économique, caractérisée par deux trimestres consécutifs de repli de l'activité. "Si la consommation des ménages a rebondi (au troisième trimestre), l'investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s'est dégradé, pesant sur l'évolution du PIB", observe l'Insee, qui précise aussi que l'activité a ralenti dans l'industrie, les services et la construction.

Au quatrième trimestre, "la situation conjoncturelle demeure atone", note l'Insee. La consommation des ménages devrait être stable d'un trimestre sur l'autre après avoir progressé de 0,6% au troisième trimestre, tandis que les investissements des ménages devraient se replier pour le sixième trimestre consécutif sous la pression des taux d'intérêt élevés. L'Insee prévoit que l'activité économique rebondisse début 2024.

"Au premier semestre 2024, l'activité accélérerait quelque peu (+0,2% prévu par trimestre), à la faveur de la désinflation et malgré des taux d'intérêt élevés", estime l'Insee, qui souligne que le ralentissement du rythme de hausse des prix soutiendra également la consommation.

Ralentissement de l'inflation

De fait, l'institut s'attend désormais à une inflation de 3,7% sur un an en décembre, contre une précédente prévision de 4,2% et un taux de 3,4% en novembre.

L'alimentation, principale contributrice à l'inflation d'ensemble entre septembre 2022 et septembre 2023, voit ses prix refluer: l'inflation alimentaire passerait de 7,6% sur un an en novembre 2023 à environ 1,9% en juin 2024, explique l'Insee. Toutefois, l'inflation des services devrait ralentir plus lentement, alors que le segment représente environ la moitié du panier de consommation et est devenu, depuis octobre, le principal contributeur à l'inflation d'ensemble.

"Cette stabilité (...) proviendrait tout d'abord de la transmission plus lente des prix des intrants. Par ailleurs, le poids de la masse salariale est plus important dans les services et les hausses de salaires resteraient relativement soutenues à l'horizon de prévision", explique l'institut.

L'Insee prévoit que le salaire moyen par tête réel progresse de 0,2% au quatrième trimestre 2023, puis de 0,5% au premier trimestre 2024, après deux trimestres consécutifs de contraction

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