L'USAP a ramé

On attendait tellement de l'USAP que la victoire aujourd'hui ne suffit plus surtout quand il y a (presque) un impératif de bonus.

Face à l'Aviron, la prestation de l'USAP en a laissé plus d'un sur sa faim. Le public cérétan d'abord qui, en connaisseur, a résumé son sentiment en une phrase ("l'USAP est à sa place et sur ce match, elle ne mérite pas de se qualifier"), le président de l'Association USAP Bruno Sotéras content de la victoire, beaucoup moins de la prestation ("C'était un non-match, il y a eu des choix hasardeux, on n'a pas su enfoncer le clou et on les a remis dans le match"), le staff satisfait d'avoir gagné mais conscient que son équipe peut bien faire ("c'est un peu le reflet de notre saison, on est laborieux à la maison") et le capitaine Maxime Delonca qui admettait volontiers que "l'USAP ne pouvait pas se contenter de ça".

En mal de repères collectifs, privée de joueurs importants, l'USAP n'a pas su enchaîner plusieurs temps de jeu, conclure ses actions. Elle s'est peut-être aussi obstinée à jouer au près plutôt qu'au large devant un quinze Bayonnais qui a joué avec des ballons de récupération et a s'est appuyé sur une bonne défense. Car l'USAP a dominé, a marqué deux essais par Cadenat sur un petit coup de pied à suivre de Fritz, et par Romain Barriol après une '89' qui voyait Guiraud croiser avec Cadenat, trouver Loubières lequel servait à hauteur le flanker Barriol pour la plus belle action du match. Mais c'était insuffisant. Pas pour gagner (18-13). Mais pour prendre le bonus offensif. Il aurait sans doute fallu prendre davantage de risques. Comme tenter la pénal'touche à 11-6 à la 38e plutôt que de prendre la pénalité. Et la rater.