Sécurité exceptionnelle déployée pour la visite "hommage" de Netanyahu et Hollande à l'école Ohr Torah

  • Benjamin Netanyahu et François Hollande avant de prendre l'avion pour Toulouse
    Benjamin Netanyahu et François Hollande avant de prendre l'avion pour Toulouse MARTIN BUREAU
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L'Indépendant

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président français François Hollande sont réunis ce jeudi à Toulouse pour un hommage aux victimes de Mohamed Merah, lors d'une cérémonie au collège-lycée Ohr Torah, où trois enfants et un enseignant juifs ont péri sous les balles du tueur au scooter.

La cérémonie, qui a débuté vers 14H00, rassemble des élèves, leurs parents, le personnel du collège-lycée Ozar Hatorah rebaptisé Ohr Torah après la tuerie, des responsables de la communauté juive de la ville, et divers élus.

Les deux dirigeants s'exprimeront successivement, de même que le grand rabbin de France Gilles Bernheim.

Les familles des victimes demandent une enquête parlementaire

Avocat de familles de victimes de l'école Ozar Hatorah, Patrick Klugman, a demandé jeudi la "création d'une enquête parlementaire sur l'affaire Merah" après que Libération a révélé que des policiers toulousains des services de renseignement avaient alerté la DCRI, 4 jours avant l'attaque de l'école.

Le directeur de l'établissement, Yaacov Monsonego, dont la fille Myriam a été abattue par Merah, devait saluer MM. Netanyahu et Hollande. Puis Eva Sandler, femme de l'enseignant Jonathan Sandler et mère de deux des enfants tués à Toulouse, devait livrer son témoignage aux invités, rassemblés dans le gymnase et le réfectoire de l'école.

Le Premier ministre de l'Etat hébreu s'entretiendra ensuite avec des représentants communautaires. C'est la première fois qu'un Premier ministre israélien se rend à Toulouse. Les deux hommes viennent à la rencontre d'une communauté encore traumatisée, sept mois après le drame, et inquiète de voir les manifestations antisémites se multiplier.

Cette visite conjointe est "un message très fort d'unité contre cette menace qui pèse sur toute l'humanité", salue la présidente en Midi-Pyrénées du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Nicole Yardeni.

Jusqu'au 19 mars 2012, date de l'attaque, les juifs de Toulouse n'imaginaient pas pouvoir être la cible d'un tueur se réclamant d'al-Qaïda. Depuis, le trouble ne s'est pas effacé. Benjamin Netanyahu est en campagne électorale mais les juifs de Toulouse voient dans sa venue celle d'un homme d'Etat rassurant et apaisant, soucieux de leur sécurité.

Benjamin Netanyahu a salué mercredi la détermination de Paris à lutter contre l'antisémitisme et appelé la communauté israélite française à s'installer en Israël. La représentante du CRIF à Toulouse Nicole Yardeni juge que M. Netanyahu "est dans son rôle d'exprimer cette position tout à fait classique, ayant pour mission de réunir les Juifs en Israël", avant de faire une mise au point: "L'avant-dernier des pires cauchemars d'un Juif, c'est qu'il soit obligé de quitter le pays dans lequel il vit car il a cessé d'être démocratique. Mais le pire cauchemar, c'est qu'il n'y ait plus Israël pour l'accueillir".

Sécurité exceptionnelle

Lors des obsèques à Jerusalem des quatre victimes juives de Merah, M. Netanyahu avait promis de rendre visite à la communauté toulousaine, la quatrième de France avec 20.000 membres, dont de nombreux sépharades d'Afrique du Nord.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises. Environ 400 policiers, dont une unité du GIGN, et des agents du Mossad sont déployés sur place. La circulation sur le périphérique toulousain a été suspendue au passage des deux convois entre l'aéroport et le quartier de la Roseraie, où les rues voisines de l'établissement ont été vidées depuis mercredi de tout véhicule, certaines sont fermées à la circulatio.

Favorables ou opposés à la politique de Benjamin Netanyahu, deux manifestations distinctes ont rassemblé chacune 200 personnes à Paris mercredi soir. Pendant ce temps à Toulouse, une centaine de militants d'extrême gauche dénonçaient la politique de l'Etat hébreu en Palestine, mais n'avaient pas prévu de mobilisation jeudi, afin de ne pas interférer avec l'hommage aux victimes.

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Les commentaires (1)
paillotte Il y a 11 années Le 01/11/2012 à 15:25

sans commentaire !!