Une conférence originale sur la bataille du Fresquel

Intéressante conférence que celle que va donner notre ancien confrère de , Bernard-Roger Mathieu, vendredi 6 juillet, à 18 h, à la médiathèque d'Alzonne. Ce dernier, auteur du roman historique < Le Chandelier à sept branches>, va s'entretenir d'un épisode peu connu de l'histoire audoise, dans la période de l'antiquité tardive :  la bataille du Fresquel. Ce fait d'armes, qui a eu pour cadre le pays de Caux, a vu s'affronter vers 508 après Jésus-Christ,  les Visigoths et les Burgondes, deux peuplades ayant occupé une place fondamentale dans le phénomène des grandes invasions. Peu avant la bataille du Fresquel, les Wisigoths avaient été défaits par les troupes de Clovis à la bataille de Vouillé, près de Poitiers. Ils étaient environ 5000, entre hommes, femmes, enfants et vieillards, cantonnés dans la Caux. Sur ce, les Burgondes arrivent, menaçant d'en découdre : 30 000 hommes en armes. Mais les conditions climatiques jouent en la faveur des Wisigoths. Dans la nuit précédant la lutte, un orage sévit, faisant grossir les eaux d'un ruisseau de la Malpère, le Rébenty, qui innondent la plaine déjà citée. Quant les soldats burgondes y entrent, les Wisigoths mettent le feu aux végétaux. Il faut dire qu'en ce temps-là, période très antérieure aux grands défrichements, les terres, hormis quelques rares parcelles cultivées depuis le Néolithique, ne sont qu'arbustes,  ronces et herbes folles. Pris de vitesse, les Burgondes se ruent dans les zones recouvertes d'eau et s'y enlisent. Les Wisigoths, bien qu'infiniement moins nombreux, les taillent alors en pièces. La victoire de l'intelligence sur le multiple. Une bataille à la Hannibal, à la Napoléon.