Palau-Baho : une finale avant la lettre

Cette demi-finale entre Palau et Baho a tout d'une finale avant la lettre. D'ailleurs, du côté du stade Georges-Vaills, on a tout fait pour : 200 affiches, 1 000 tracts, des panneaux aux endroits stratégiques. Privés de l'organisation de la finale par la FFR XIII, les dirigeants palauencs ont tout mis en oeuvre pour la réussite de cette demi-finale, doublée cette année par le soixantième anniversaire du club.

"Ce sera une finale sans "planxot", plaisante du bout des lèvres, assis et occupé devant son bureau, le président Jean-Claude Touxagas, entouré de sa garde rapprochée. "Ce sera la belle entre Palau et Baho et on va remettre les compteurs à zéro. Cette saison, on a fait ce qu'on a pu. On s'est peut-être trompés dans le recrutement en prenant 28 joueurs. C'est trop. On a dû écarter des joueurs et ce n'est pas facile. Mais si on gagne ce match, tout sera sauvé. Pour notre 60e anniversaire, ce serait magnifique de faire une finale".

Brousse à l'ouverture
Patrick Torreilles et Julien Touxagas ont pris le risque de placer Yannick Brousse à l'ouverture. Ne fallait-il pas le faire plus tôt dans la saison, après le départ de Madani ? Certes, Yannick Brousse a les qualités pour occuper un poste à responsabilité. Et comme le souligne avec à-propos le manager Antoine Noguéra : "Avec une victoire, ça cachera beaucoup de choses. Depuis trois mois, on n'est pas bien, mais sur un match, la motivation va être là. Il y a des joueurs de talent. Il faut que sur ce match, ils soient présents".

Dans ce genre de polyvalence exotique, Baho, c'est pas mal non plus, avec face à Villefranche une paire de centres Fort-Baixas et le plus beau, c'est que ça marche. Baho qui semble avoir trouvé son rythme de croisière, après une saison portée par les vents contraires et les foudres fédérales.

Les Geckos ont préparé samedi cette demi-finale à Saint-Estève. Didier Meynard a tenu à mettre ses hommes face à leurs responsabilités : "Je veux que ce soit sérieux. Mettez-vous le dans la tête. Notre saison, elle est sauvée. Maintenant, on ne va se mettre la pression inutilement, car il y aura un gros combat et vous êtes bien dans votre tête. Et c'est quand on est bien dans sa tête que tout va bien".

Quelques mots lancés sous les frondaisons du stade annexe de Saint-Estève, avant que Nicolas Barthe, le préparateur physique, ne prenne le groupe en main.