La flambée du prix de la place de marché sème la discorde
La hausse des tarifs des droits de place ne fait pas l'unanimité. Mais qu'il est difficile de trouver un marchand qui accepte de témoigner à visage découvert ou de donner son nom. Pourtant, ils en ont des choses à dire : "On sait que la mairie va au minimum doubler les prix à partir du mois de mai".
"C'est du racket !"
"Et que les tarifs seront variables en fonction du nombre de semaines qu'on passe sur ce marché. Qu'on augmente les prix l'été, d'accord. Mais pas le reste de l'année. Sinon, c'est du racket", lâche Patrick B.
En dépit d'une crainte largement partagée dans les allées du marché, il apparaît toutefois surprenant qu'aucun des marchands questionnés ne connaît précisément la décision prise samedi 31 mars en conseil municipal.
Une décision pourtant lourde de conséquences puisqu'elle entérine la nouvelle grille de tarifs pour les droits de place sur la commune. "On n'entend que des rumeurs. A propos du prix du mètre linéaire, du nombre de marchands, de l'accès du véhicule... On est dans le flou et cette situation provoque un véritable malaise chez l'ensemble des professionnels", poursuit encore le marchand, présent ici même depuis 1986.
De la rumeur à la réalité
Sa réaction reflète de l'ambiance inhabituellement tendue qui régnait hier matin. Un aveu de stress que comprend Bernard Dagan, président du syndicat départemental des commerçants des marchés de France en pays Catalan, affilié à la fédération nationale des syndicats des marchés de France.
"Selon les textes de loi, une augmentation des tarifs ne peut être pratiquée qu'à condition d'équilibrer les comptes d'exploitation liés au marché. Nous avons demandé ces renseignements au maire et on les attend encore", affirme Bernard Dagan. Sauf qu'entre-temps, le conseil municipal a validé une nouvelle grille.
"Dans les courriers que j'ai adressés au maire, j'ai notamment fait part de mon inquiétude sur une prochaine hausse du prix de la place tout en insistant sur notre volonté de dialogue. Il devait nous recontacter avant de prendre sa décision... Maintenant, on va voir ce qu'on va faire", fait-il encore observer.
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