Déferlantes : derrière la vague Déferlante de chiffres Programmés cet été

En seulement quatre années d'existence, ils ont accueilli, sur le splendide site de Valmy à Argelès, quelque 100 000 spectateurs et une centaine d'artistes. Et 'ils' n'étaient que quatre ! Comme dans tout bon groupe de rock qui se respecte. Un 'quatuor historique' renforcé toutefois cette année par une nouvelle recrue.

Une petite équipe de permanents donc, qui s'activent toute l'année pour, le temps d'un long week-end, jeter quelques notes rock sur le département, qui en a bien besoin.

En coulisses

David Garcia, Mélinée Yerdamian, Christophe Samitier, Arnaud Pinchon et la petite nouvelle, Anaïs Da Silva, ne quittent plus la scène. Ou plutôt les backstages, les coulisses de ce festival qui s'est hypertrophié plus vite qu'un biceps de bassiste métal.

De 2007, où la première édition des Déferlantes a couru sur trois jours dont "un à la plage" (on y a applaudi Cali, Sansévérino et déjà du 'lourd' avec le mythique et enfumé Buena Vista Social Club) aux dernières éditions trustées par des poids lourds comme Iggy Pop, ZZ Top, Joe Cocker, Jacques Dutronc, Arcade Fire... et utilement enrichies de groupes un peu plus 'pointus' comme Babyshambles, Gossip, The Do, Two Door Cinema Club, The Vaccines ou cette année, Metronomy...

Une programmation-partition complétée au fil des propositions de plusieurs tourneurs "en contact régulier" avec les Déferlantes. Avec pour seule contrainte : la durée, ramassée sur trois et cette année quatre jours "qui doivent correspondre aux dates des tournées des artistes", glisse David Garcia. Au final : des plateaux calibrés pour tous les publics et tous les artistes, faisant des Déferlantes un arrêt obligatoire sur la route des festivals rock français. C'est là le prodige réalisé par la fine équipe catalane.

20 ans de concerts

Un succès incontestable qui prend sa source dans la passion d'un Thurinois pour la musique en général et l'organisation de concerts en particulier. Sous ses airs dandy rock, David Garcia cache un penchant pour la musique ska (n'a-t-il pas versé une larme au récent concert de The Specials à l'Olympia ?) qui l'a mené à monter de petits festivals à Thuir dans les années 1990 avant d'y faire venir une vedette d'alors, le groupe montpelliérain Régliss. Membre de Kargolade Productions, il fait tourner les Kargol's et rencontre au Médiator, Maurice Lidou. Le courant passe si bien que David sera programmateur de la salle perpignanaise de 1999 à 2006. Il reçoit M en résidence, Maceo Parker, Louis Chedid... avant d'être gagné par une "routine culturelle" : "Je m'ennuyais". Pas pour longtemps. En avril 2006, avec son ami Christophe Samitier, il crée Argelès Rock où se produit Mickey 3D, au moment où le festival des Méditerranéennes quitte Valmy. "On a alors répondu à l'appel d'offres de la mairie, avec le parrainage de Cali", raconte David. La mairie leur confie les clefs de Valmy. On connaît la suite.