Ketty Sina, la plus catalane des Clodettes, réclame son dû

  • Ketty Sina tient aujourd'hui un restaurant afro-antillais à Paris. Mais durant deux ans et jusqu'à la mort de l'idole, elle était l'une des mémorables Clodettes.
    Ketty Sina tient aujourd'hui un restaurant afro-antillais à Paris. Mais durant deux ans et jusqu'à la mort de l'idole, elle était l'une des mémorables Clodettes. D.R
Publié le , mis à jour
L'Indépendant

"J'ai été mariée à un Vergès d'Elne, où j'ai vécu il y a une vingtaine d'années. Alors, oui, on peut dire que je suis un peu Catalane… Mais ce sont surtout mes deux enfants qui y ont leurs racines !". Ketty Sina a un rire généreux. Contagieux. Elle a beau être occupée dans son jardin d'aromates à des kilomètres de là, le mot "Catalan" suffit à lui faire évoquer, pêle-mêle, l'été 2011 à Argelès, l'insouciance méditerranéenne, le sosie perpignanais de Cloclo Laurent Peyrac, le soleil. Mais au fait, pourquoi cet ancrage local ? Parce qu'il fait de Ketty Sina la plus Catalane des Clodettes…

"J'étais trop jeune pour réaliser ma chance"

Paris, en plein tourbillon des 70's. Une jeune femme tout en jambes, bouillonnante de joie de vivre, danse sans s'épuiser sur les dancefloors les plus courus. Voila ce que remarque Claude François lorsqu'il rencontre Ketty Sina pour la première fois. A 18 ans à peine, cette belle jeune fille a débarqué de son Cameroun natal pour démarrer une nouvelle vie. Sans savoir qu'elle la mènerait aux côtés de l'icône absolue… "Malheureusement, j'étais beaucoup trop jeune pour me rendre compte de la chance que j'avais. Je n'avais pas assez de maturité pour réaliser ce qui m'arrivait. Pour moi ce n'était pas un travail, je m'amusais ! Nous étions très médiatisées, mais je vivais tout cela avec une certaine insouciance. C'était simplement le plaisir de vivre tout cela, je n'étais consciente de rien d'autre".

Un plaisir, certes, mais teinté de cette rigueur légendaire imputée à Claude François. "Peut-être, mais quand on aime danser, on adhère ! Et puis le côté exigeant de Claude était justifié et je ne l'ai jamais ressenti comme quelque chose de difficile. De toute façon, je n'avais pas conscience de vivre quelque chose d'exceptionnel".

"Ce n'est qu'après sa mort que j'ai réalisé"

Cette folle parenthèse va durer deux ans. Jusqu'à ce 11 mars 1978 et le décès de Claude François. "Ce n'est que bien après sa mort que j'ai commencé à réaliser à quel point Claude avait marqué tous ces gens. Moi y compris, puisque c'est lui qui m'a mis le pied à l'étrier… Ensuite, j'ai continué ma carrière". Ketty sera tour à tour Joséphine Baker au Paradis latin, meneuse de revue à L'Alcazar, elle travaillera avec des créateurs… "Et il y a une quinzaine d'années, j'ai ouvert dans le 13e arrondissement de Paris mon bar restaurant afro-antillais, Kamukera". Un restaurant afro-antillais où, on vous le donne en mille, il n'est pas rare du tout d'entendre résonner un petit air très Cloclo… "C'est devenu un véritable lieu de mémoire pour les fans de Claude. Il n'y a pas eu d'équivalent à Claude, après lui. Dès qu'on met Alexandrie, Alexandra, tout le monde se lève ! Alors, forcément, je danse…". Avec la même joie qui caractérisait ses 18 ans.

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Douze  Clodettes en justice pour obtenir des droits liés à leur image

Douze Clodettes, dont Ketty,  réclameront chacune vendredi en justice à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes (Spedidam) 16.000 euros de droits pour la diffusion d'images de leurs fameuses chorégraphies, à la télévision ou en DVD. Des émissions musicales de l'époque de l'ORTF rediffusées sur la TNT aux nombreux DVD consacrés à la légende Clo-Clo, 35 ans après la disparition de Claude François, les danseuses aux tenues sexy continuent de crever l'écran.

Pour leur avocat, Me Daniel Richard, le manque à gagner est d'environ 1.000 euros par an sur la dernière décennie. Au-delà, les droits ne sont pas récupérables. L'avocat demandera au TGI une provision de 16.000 euros pour chacune des danseuses et la nomination d'un expert pour vérifier le mode de calcul des droits de la société qui agit, selon lui, dans "l'opacité". "La Spedidam n'a effectué aucune démarche positive depuis 1995 pour identifier les Clodettes et évaluer leurs droits", affirme-t-il. Argument balayé par la défense de la Spedidam: "Pour répartir équitablement les droits, il faut pouvoir identifier les participations aux émissions, ce qu'on a demandé à plusieurs reprises. Or certaines attestations de présence étaient incomplètes voire inexistantes", explique Me Isabelle Wekstein. Selon elle, les Clodettes ont été "négligentes" et "ont perdu beaucoup de temps" dans leurs démarches. Les danseuses, aujourd'hui quinquagénaires ou sexagénaires, sont professeure de danse, gérante de restaurant, directrice commerciale ou sans emploi et "elles ne roulent pas sur l'or", selon leur avocat.

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Les commentaires (4)
croqui31 Il y a 10 années Le 23/05/2013 à 11:54

On s'en fout!
XXL et maliju, vous pouvez ps vous échanger vos adresses Email et en discuter entre vous?

bruguier Il y a 10 années Le 23/05/2013 à 08:44

Devenir catalan c'est y vivre .

maliju Il y a 10 années Le 23/05/2013 à 06:11

il s'agit de bernard pour répondre à XXL et c'est mon cousin