Ils s'en contenteront

Malgré un temps glacial et devant un public nombreux, on assiste à un début de rencontre très engagé, chaud bouillant même. Les 'bleus' du Minervois occupent le camp maritime. En difficultés, les joueurs de l'Aviron balbutient leur rugby, mais résistent bien aux assauts constants des locaux. Derrière sa mêlée, Fluxa sonne la charge mais se fait stopper virilement par Ancelly. Maladroits dans les finitions, les joueurs de Bouisset et Bonnery montrent qu'ils ont du caractère, trop peut-être car seulement au bout de quinze minutes le 2e ligne olonzagais Ancelly est pris par la patrouille et l'arbitre voit rouge. Réduit à quatorze contre quinze, ce sont les Olonzagais qui vont ouvrir le score sur une pénalité de Marcorelle. Encore à la faute, Laurent Sourrioux auteur d'un grand match doit aussi quitter ses camarades pour dix minutes, et l'ASOM joue à treize. Pourtant Amila s'échappe sur le fermé et échoue à cinq mètres de la ligne.

Des détails
En seconde période, les Olonzagais surprenants de courage privent les visiteurs de précieuses balles dans l'alignement. Les 'maritimes' vont alors se ressaisir dans le sillage de leur talonneur Toulouse à la pointe du combat, et de Jean-Laurent Faivre dynamique. Sur un pénaltouche gruissanaise, Martel sauve les siens sur sa ligne. Les Gruissanais réduiront le score sur pénalité par Iché, tout juste entré en jeu. La partie s'emballe. Marcorelle, audacieux dans ses choix, permet aux locaux de bien tenir tête. Sourrioux, Duffaud sont présents sur les rucks et l'ASOM prend l'ascendant grâce encore une fois à Marcorelle. Et Gruissan dans tout cela ? Jamais en mesure véritablement de prendre le dessus sur son adversaire, même en supériorité numérique, ils n'ont pas eu à se mettre sous la dent la moindre occasion d'essai. Dans ces conditions les joueurs de Ballue et Orrit ont dû exclusivement s'en remettre à la botte de leur ouvreur Griffoul qui égalisera en moyenne position. La défense locale restera bien organisée et hermétique. Et jusqu'au bout les Olonzagais y croiront, mais leur buteur du jour n'était pas en verve.

Dans les vestiaires , Jean-Marie Orrit évoque "un match très engagé physiquement, on est arrivé à enchaîner, mais les fautes ont haché le jeu, Olonzac était encore au rendez-vous, mais je pense que l'on méritait mieux".

Pour Laurent Bonnery, l'entraîneur de l'ASOM, "ça se joue encore à rien, sur des détails, on manque deux pénalités, mais le match fut agréable et engagé, on le partage avec l'Aviron !"