Christian Bourquin condamné à 2 mois avec sursis

  • Christian Bourquin. Christian Bourquin.
    Christian Bourquin.
Publié le
Jean-Michel Salvador

Lors de l'audience du 8 décembre dernier, les avocats de la défense, après avoir dénoncé "une véritable cabale", étaient revenus sur douze années de procédure "dont on ne sort pas indemne". Le délibéré rendu hier par ce même tribunal correctionnel de Bordeaux en l'absence des prévenus n'est pourtant pas de nature à en adoucir les traces.

La responsabilité de trois des quatre hommes, dont les avocats avaient plaidé la relaxe, a été retenue. Les peines qui leur ont été infligées sont toutes assorties de sursis. Poursuivi pour délit de 'favoritisme', celui qui fut président du conseil général des P.-O. de 1998 à 2010, était soupçonné d'avoir privilégié la société perpignanaise Synthèse, basée à Perpignan, lors de l'attribution en 1999 d'un marché public de communication.

"Avantages illégitimes"

Dans son délibéré, que l'AFP s'est procuré, le tribunal note que "si la procédure applicable aux marchés publics a officiellement été respectée, plusieurs distorsions sont constatées". Des "avantages illégitimes" qui ont conduit les juges à condamner Christian Bourquin à deux mois de prison avec sursis. La peine d'inéligibilité, laissée à la discrétion des juges, n'a pas été retenue contre le successeur de Georges Frêche à la tête de la Région.

Accusé d'avoir bénéficié de ces avantages, Pascal Provencel, le patron de la société de communication a été reconnu coupable de 'recel de favoritisme'. Conformément aux réquisitions du procureur, il a été condamné à la même peine. Jean-Pierre Lanotte, ancien directeur des affaires financières et juridiques du conseil général des P.-O., a quant à lui été condamné à 2 000 euros d'amende avec sursis (3 000 euros avaient été requis). Seul Pierre Bolte, à l'époque responsable des achats du conseil général, et pour lequel le procureur avait requis une peine de 5 000 euros avec sursis, a été relaxé.

Hier après-midi, à peine le verdict tombé, l'avocat de Christian Bourquin, faisait appel de la décision : "C'est l'étonnement qui prédomine puisque juridiquement rien dans le dossier ne peut laisser penser à autre chose qu'une relaxe a commenté à l'AFP Me Méric. Depuis Paris, où il posait une question devant le Sénat, le président de la Région Languedoc-Roussillon, a commenté de façon lapidaire la décision de justice. Dans un communiqué succinct, il fait part de sa déception : "Le droit ne s'est pas appliqué, il a laissé la place à autre chose, autre chose que je connais bien depuis dix ans dans ce monde politique. C'est dommage pour la République. C'est pour cela que je fais appel".

Dans les P.-O., les réactions ne se sont pas fait attendre, Europe-Ecologie-Les Verts espérant même par la voix d'Agnès Langevine que "le parti socialiste exigera le départ de M. Bourquin de ses fonctions électives".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (13)
poudre aux yeux Il y a 12 années Le 15/01/2012 à 12:53

Une chose est sûre il a pris deux mois avec sursis ce n'est pas la première fois qu'il passe devant un juge et malgrès tout il reste éligible et reste a son poste ce n'est pas normal !!! Mais bon il doit arranger tellement de monde et il doit tellement promettre aux autres qu'il y a encore assez d'ânes pour lui faire confiance !!! Qu'importe le poste que tu occupes au niveau national quand tu représentes l'état et que tu passes devant le tribunal et qu'il y a une condamnation tu dois quitter ton poste !!!

eclectic66 Il y a 12 années Le 13/01/2012 à 22:33

gérard manétédebonnefoi, regardez dans votre commune ce que font vos élus depuis 17 ans, ce que l'on reproche à Bourquin est complètement dérisoire à côté. Dites plutôt à votre ami Alain qu'il se présente sur la 2e, qu'on ait l'occasion de rigoler un peu...

catalabourg Il y a 12 années Le 13/01/2012 à 21:40

Monsieur manvussa,du Barcarès cela ne s'invente pas?Vous signez Marine,j'ai des frissons dans le dos,les français et les PO en particulier vont déchanter.Au fait je n'ai jamais eu aucun poulain dans ma vie,ni politique ni artiste car je considère l'idolâtrie comme une dégénérescence.
Le sujet suivant concernait la hausse continu des prix,je pense à ce problème récurrent pour beaucoup de familles.Le procès "Bordelais" de Bourquin est dérisoire car comme je l'ai déjà dit il y en a et déjà eu(le Barcarès)en France.Les grosses fortunes c'est comme les prix on en parle jamais....