Les libres penseurs viticoles cultivent l'hédonisme

  • Quatre libres penseurs, tous grands amateurs de prose et de verres à pied.
    Quatre libres penseurs, tous grands amateurs de prose et de verres à pied. Photo M.-Sophie Hel
Publié le
Jean-Paul Pelras

Il est des rencontres qui semblent ignorer les contraintes du présent, avec des conversations qui préfèrent aux dogmes économiques et aux assiettes vides bien décorées, quelques substantifiques ripailles de saison. De celles qui font la panse pleine et le coeur content.

En voici une qui tient concile en apostille des fêtes de fin d'année, chez Pierre-Henri de la Fabrègue où, chaque 8 décembre, jour de l'Immaculée Conception, une belle douzaine d'épicuriens se réunit pour célébrer, non pas la religieuse en question ou la victoire d'Austerlitz mais quelques cuvées gouleyantes côtoyant gastéropodes, gigots solidement apprêtés et autres cochonnailles de saison.

L'Art de vivre

Quand, pour ces mousquetaires de la marmite et du jéroboam, tous nés en 1952, c'est un peu Tournesol contre Botero, Don Quichotte contre Rabelais et Lucky Luke contre Achille Talon. Même si, depuis une bonne vingtaine d'années, ces hédonistes célèbrent un certain art de vivre sans pour autant succomber à l'oisiveté puisqu'ils participent activement, bien sûr à leur façon, au développement viticole de notre département.

Nous leur devons entre autre, le muscat de Noël qui fut lancé en 1997 et dont le succès ne s'est jamais démenti depuis. Tout comme nous pourrons bientôt leur attribuer la réhabilitation d'un cépage local : le vieux canin. Et ce, même si quelques désaccords subsistent encore sur la texture du raisin en question entre Robert Tricoire et Fernand Baixas, tous deux grands amateurs de prose et de verres à pieds. Mais qu'à cela ne tienne puisqu'ils sont quelques-uns à avoir pu sauvegarder une centaine de ceps qui participeront à la résurrection de ladite variété.

Et la liberté du bouchon

Issue pour ainsi dire du même tonneau, évoquons également cette idée qui fait son chemin avec quelques expériences concernant un vin de paille pouvant être élaboré, in situ, avec des muscats.

Enfin, précisons que si chacun, en 2012, s'apprête à comptabiliser 60 vendanges au pressoir, ces conscrits ont su préserver, quoi qu'il advienne, le sens de la découverte et de la convivialité. La convivialité comme lors d'une soirée inoubliable où Claude Nougaro passait par là et la découverte avec quelques vins rapportés récemment de Nouvelle-Zélande. Histoire de conjurer les défaites en célébrant l'amitié, tout en militant pour la liberté du bouchon.

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