Des citoyens très impliqués dans la vie locale

CERET

Avec ses cinq cents adhérents l'association Citoyens dans les quartiers de Céret se veut apolitique. "Ou plutôt politique dans le sens le plus noble du terme, assure un des responsables de l'association. Nous nous préoccupons de la vie de la cité, nous oeuvrons pour donner la parole aux citoyens. Les Cérétans ont beaucoup à dire, malheureusement il y a peu ou pas de lieux où cette parole puisse s'exprimer. Et il ne semble pas non plus que du côté de la municipalité on veuille développer les lieux de parole indispensables. C'est dommage".

Cahiers de doléances

Alors infatigablement les Citoyens dans les quartiers de Céret multiplient les rencontres, les conférences et compilent aussi dans des cahiers de doléances tout ce qui ne va pas pour le mieux dans la cité.

Un long inventaire avec ici des arbres qui ne sont pas taillés, là un banc public qui manque, là encore des nids de poule sur la chaussée, ou un éclairage public défaillant. "Ce sont de toutes petites choses, confie encore un membre du bureau, mais cela finit par empoisonner la vie des gens. Normalement ces petits détails de la vie pratique devraient être pris en compte immédiatement par la mairie et les services techniques, mais cela traîne très souvent avant que ce soit résolu".

Ces remontées de la base sont régulièrement transmises aux élus, et l'association convient que régulièrement ils sont entendus. Sur ces "petits" dossiers en tout cas. Mais ce serait plus compliqué pour les "gros" dossiers.

Gros dossiers

Les Citoyens dans les quartiers de Céret ne se contentent pas de répercuter les aléas de la vie au quotidien. "Les projets importants comme le futur déplacement de la maison de retraite, poursuivent-ils, la nouvelle salle de l'Union, le 'PLU' (Plan local d'urbanisme) même, sont présentés une fois qu'ils sont bouclés. Il n'y a pas de dialogue, pas de concertation avec la population. Il y a aussi le problème des abords du lycée et du collège. Nous sommes inquiets pour nos enfants, il y circule là-bas un tas de produits illicites, nous demandons que le maire, qui est président du 'CLSPD' (Conseil local de sécurité et prévention de la délinquance), se penche sérieusement sur le problème. Nous nous proposons d'ailleurs de faire partie de cette commission et d'y siéger en tant que citoyens. On n'est pas dans l'opposition, on est dans une démarche constructive".

Et pour bien prouver que l'association ne vise pas un quelconque pouvoir municipal pour les échéances à venir, elle assure qu'elle ne soutiendra pas le moment venu de listes municipales, comme d'ailleurs elle l'a toujours fait. "Maintenant, souffle encore un membre, rien n'empêche un de nous de faire partie d'une liste, mais ce sera son choix personnel, l'association restera toujours en dehors de cela".