La ville de Villemoustoussou se dote nouvelles caméras de sécurité : "La délinquance a diminué et la vidéoprotection a permis à la gendarmerie de résoudre plusieurs affaires"

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  • Bruno Giacomel, maire de Villemoustaussou. Bruno Giacomel, maire de Villemoustaussou.
    Bruno Giacomel, maire de Villemoustaussou. A. M.
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JDM

La commune de Villemoustaussou, dans l'Aude, vient d’installer de nouvelles caméras et étoffe ainsi son système de vidéoprotection. C’est l’occasion de revenir sur la sécurité à Villemoustaussou, un thème bien plus large et plus complexe qu’il n’y paraît. Le maire, Bruno Giacomel, nous explique comment ce sujet, qui préoccupe tant les Français, est abordé dans la commune.

La commune vient de se doter de nouvelles caméras, mais pouvez-vous nous en dire plus sur les actions que mène la municipalité concernant la sécurité des Villemachois ?

Les caméras sont une réponse visible aux problèmes de sécurité, mais comme pour l’environnement, c’est une problématique très vaste que l’on retrouve finalement dans chacune de nos actions. Villemoustaussou est une commune qui jouit d’un cadre de vie agréable et nous avons une politique globale visant à maintenir cette tranquillité, car la sécurité ne se limite pas à la lutte contre les cambriolages ou les agressions.

Nous mettons par exemple en place un panel d’actions préventives, comme l’installation de défibrillateur ou l’aménagement de piste cyclable. Nous travaillons également sur les risques liés aux inondations. Ceux qui ont été touchés par celles de 2018 connaissent bien le sentiment d’insécurité que l’on peut ressentir face à ces événements climatiques. Notre rôle est de protéger les biens et les personnes aussi contre ce type de danger. Par exemple, 2018 nous a appris que les risques ne venaient plus des seuls débordements des cours d’eau mais du ruissellement, et avec 450 mm d’eau tombés au m2 en six heures cette nuit-là, on sait que personne n’est à l’abri. Nous n’avons pas de compétence en ingénierie hydraulique et il n’était pas question de se lancer dans des travaux coûteux sans être assurés d’un résultat significatif. Nous avons donc mandaté un bureau pour une étude globale sur la commune afin de réaliser des aménagements ciblés. On sait désormais où agir, et comment agir. C’est la raison pour laquelle, vous pouvez voir l’installation d’un réseau pluvial avenue du Bois, ou la captation des eaux avenue du Parc vers la Piboule.

Les événements récents nous montrent que l’insécurité peut venir du climat, et à ce titre, nous allons également, avec Carcassonne Agglo, construire en 2025 un nouveau château d’eau qui répondra aux besoins hydriques des habitants pour les cinquante prochaines années en apportant une solution aux problèmes de réserve qui se posent déjà. Toutes ces actions, qui sont finalement peu visibles, contribuent à assurer la sécurité des administrés dans son sens le plus large.

L’insécurité, mais cette fois vis-à-vis de la violence ou des cambriolages, reste une préoccupation majeure. Quelles réponses tentez-vous d’y apporter ?

Nous ne faisons pas de choix entre prévention et répression. Toutes les solutions sont utilisées. Par exemple, nous organisons des conciliations et des médiations en cas de conflit. Nous luttons aussi contre la présence de marchands de sommeil et de logements insalubres qui entraînent une paupérisation des centres-villes. Pour cela, nous avons, là aussi, fait intervenir un bureau d’études qui nous a fourni des informations sur des îlots de vigilance où pourrait se développer ce genre de pratique, et donc entraîner à terme des problèmes de sécurité. Nous menons des acquisitions, quand cela est nécessaire, en partenariat avec l’Établissement public foncier, pour anticiper ce phénomène.

Après la prévention, il y a également des actions dissuasives avec les caméras, mais aussi la présence policière, notamment au niveau des écoles. Nous avons mis en place des rondes nocturnes. Nous avons la chance d’être dans une petite commune où les policiers connaissent les enfants depuis qu’ils sont petits et il y a, par la suite, une bonne relation avec les jeunes. Ceux-ci profitent d’un bon nombre d’infrastructures sportives et de loisirs, et tout cela permet d’avoir finalement assez peu de délinquance. Et puis, lorsque malgré tout, les incivilités surviennent, les actions deviennent répressives. Les policiers sont amenés à verbaliser, et nous étudions la possibilité qu’ils soient équipés de radar, les Villemachois nous faisant souvent état de vitesses excessives dans la commune. Enfin, j’ai tenu à ce que nos policiers municipaux soient armés. En cas d’attaque terroriste par exemple, il serait impardonnable de ne pas leur donner les moyens de protéger les citoyens.

Pour en revenir aux caméras, y a-t-il eu un effet significatif sur la sécurité ?

Oui, très clairement et même si malheureusement le risque zéro n’existe pas, le nombre de cambriolages a radicalement chuté. Les policiers municipaux l’ont constaté et c’est confirmé par les statistiques de la gendarmerie. Villemoustaussou est bien moins impactée que d’autres communes, et ce depuis l’installation des caméras. Même si les statistiques sont favorables, cela reste, pour ceux qui le subissent, un moment très difficile.

La délinquance a également diminué et la vidéoprotection a permis à la gendarmerie de résoudre plusieurs affaires. Mais comme je vous l’ai dit, si les caméras sont des éléments essentiels, elles ne sont qu’un des outils d’une politique globale visant à garantir la sécurité des Villemachois.

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