Départ du petit Louis de Salles-d’Aude au Japon : la grand-mère dit le "stress" vécu et le "combat" toujours en cours
Après le rejet par la Cour européenne des droits de l’homme de la requête de Marine Verhoeven, la mère de Louis, reparti au Japon chez son père après une décision de justice, la grand-mère de l’enfant, Nadine Verhoeven, évoque le quotidien et les conditions des contacts entre l’enfant et sa mère.
"On a été déçu, mais on l’est depuis le début." A l’heure de commenter l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme qui rejetait la requête de sa fille, la grand-mère de Louis, parti de Salles-d’Aude fin 2019 pour rejoindre le Japon, est forcément amère : "On a attendu quatre ans pour arriver à ça. Tout ce qu’on a évoqué n’a pas été pris en compte. Pour moi, c’est incompréhensible : la CEDH dit que les juridictions internes ont pris leurs décisions en toute connaissance de cause, mais ils ne parlent pas ou peu des inquiétudes formulées notamment par des parlementaires sur des enfants privés de tout lien avec leur parent européen à la suite d’un enlèvement commis par leur parent japonais. Ce que je trouve intéressant, c’est la position du juge Smits (*)."
C’est toujours beaucoup de stress, et c’est un combat contre la justice française, c’est ça qui est dur
Un avis posé en rappelant que, depuis 2020, et l’ordonnance de non-conciliation rendue par le tribunal judiciaire de Narbonne, Marine et Louis vivent au rythme des visites autorisées à Salles-d’Aude, dix semaines par an, à Noël, au printemps et pendant l’été. Des visites agrémentées du Skype dominical avec sa maman, alors que Nadine Verhoeven, "tous les jours depuis trois ans", s’attache à "faire ses devoirs avec lui, toujours par Skype", pour un enfant scolarisé au lycée français de Tokyo : "On a mis un an avant de le revoir après son départ pour le Japon, fin 2019. Et c’est toujours difficile, il faut souvent négocier. Tant que Louis n’est pas dans l’avion, on ne sait pas. Son père a déjà annulé un billet le mardi pour le mercredi. C’est toujours beaucoup de stress, et c’est un combat contre la justice française, c’est ça qui est dur."
Un éprouvant contexte que grand-mère et mère tentent tant bien que mal de gérer, face à un enfant qui grandit : "Il va avoir 9 ans, il veut toujours vivre avec sa maman, et aller en vacances au Japon chez son père : c’est l’inverse de ce qui a été décidé. On n’a jamais dit de mal de son père, et on a dit à Louis qu’on lui expliquerait tout en détail quand il serait plus grand. La dernière fois, il m’a dit que c’était cruel de le renvoyer au Japon. Ce sont ses mots."
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