Prison de Perpignan : suspecté de radicalisation, le détenu se retranche dans sa cellule, obligeant une équipe d'intervention spéciale à l'extraire
La tension est encore montée d'un cran ce vendredi 8 mars 2024 autour du détenu de la prison de Perpignan, suspecté de radicalisation, qui aurait proféré des menaces de morts envers plusieurs surveillants de l'établissement ce mercredi.
"Je vais sortir et t'égorger"... De nouvelles menaces proférées à l'encontre de surveillants de la prison de Perpignan dénonçait, ce jeudi, le syndicat UFAP-Unsa justice. "Depuis 2022, trois plaintes ont été déposées. Or, rien ne bouge" s'insurgeait encore Pierre Grousset, délégué départemental. D'autant que le 22 février, l'intéressé aurait déjà exhibé un couteau en céramique et aurait blessé un détenu au visage et à la main avec du verre. "Il a été placé au quartier disciplinaire mais il avait menacé de mettre fin à ses jours et avait fait l'objet d'une hospitalisation d'office dans un centre spécialisé. Or, le 1er mars, il est revenu au centre pénitentiaire et a été placé à l'isolement. Et là, ce vendredi matin, rebelote", déplore le syndicat.
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Selon les premiers éléments, le mis en cause, âgé de 21 ans, en détention provisoire pour violences avec usage d'une arme, aurait récidivé. Vers 10 heures, il aurait tenté par la trappe de sa cellule de blesser un surveillant avec un morceau de verre accroché à un manche de rasoir, tout en renouvelant ses intimidations. Puis il serait retranché dans sa geôle, se barricadant avec des matelas. Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ÉRIS), de 12 personnels, a été appelée en renfort afin de pénétrer dans la cellule, maîtriser le détenu qui aurait opposé une vive résistance et procéder à son transfert vers le centre pénitentiaire de Seysses. Il devrait être placé en garde à vue dans les prochains jours concernant ces faits commis à la prison de Perpignan.
"Heureusement, il n'y a pas eu de blessé", souffle le syndicat UFAP-Unsa justice qui ne demande pas moins, une fois encore, "que les prisonniers avec ce profil soient placés dans des unités pour détenus violents". Et, "s'agissant de ce cas précis, qu'il passe par le quartier d'évaluation de la radicalisation et qu'il comparaisse devant la justice rapidement afin de répondre de ses actes".
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