Prison de Perpignan : suspecté de radicalisation, le détenu se retranche dans sa cellule, obligeant une équipe d'intervention spéciale à l'extraire

  • Le jeune homme a été transféré vers un centre pénitentiaire de la région toulousaine.
    Le jeune homme a été transféré vers un centre pénitentiaire de la région toulousaine. Michel Clementz - L'Indépendant
Publié le , mis à jour
Laure Moysset

La tension est encore montée d'un cran ce vendredi 8 mars 2024 autour du détenu de la prison de Perpignan, suspecté de radicalisation, qui aurait proféré des menaces de morts envers plusieurs surveillants de l'établissement ce mercredi.

"Je vais sortir et t'égorger"... De nouvelles menaces proférées à l'encontre de surveillants de la prison de Perpignan dénonçait, ce jeudi, le syndicat UFAP-Unsa justice. "Depuis 2022, trois plaintes ont été déposées. Or, rien ne bouge" s'insurgeait encore Pierre Grousset, délégué départemental. D'autant que le 22 février, l'intéressé aurait déjà exhibé un couteau en céramique et aurait blessé un détenu au visage et à la main avec du verre. "Il a été placé au quartier disciplinaire mais il avait menacé de mettre fin à ses jours et avait fait l'objet d'une hospitalisation d'office dans un centre spécialisé. Or, le 1er mars, il est revenu au centre pénitentiaire et a été placé à l'isolement. Et là, ce vendredi matin, rebelote", déplore le syndicat.

A lire aussi : Prison de Perpignan : "Je vais sortir et t'égorger"... suspecté de radicalisation, un détenu menace de mort des surveillants

Selon les premiers éléments, le mis en cause, âgé de 21 ans, en détention provisoire pour violences avec usage d'une arme, aurait récidivé. Vers 10 heures, il aurait tenté par la trappe de sa cellule de blesser un surveillant avec un morceau de verre accroché à un manche de rasoir, tout en renouvelant ses intimidations. Puis il serait retranché dans sa geôle, se barricadant avec des matelas. Une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ÉRIS), de 12 personnels, a été appelée en renfort afin de pénétrer dans la cellule, maîtriser le détenu qui aurait opposé une vive résistance et procéder à son transfert vers le centre pénitentiaire de Seysses. Il devrait être placé en garde à vue dans les prochains jours concernant ces faits commis à la prison de Perpignan.

"Heureusement, il n'y a pas eu de blessé", souffle le syndicat UFAP-Unsa justice qui ne demande pas moins, une fois encore, "que les prisonniers avec ce profil soient placés dans des unités pour détenus violents". Et, "s'agissant de ce cas précis, qu'il passe par le quartier d'évaluation de la radicalisation et qu'il comparaisse devant la justice rapidement afin de répondre de ses actes".

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Les commentaires (5)
Infosudpo Il y a 2 mois Le 09/03/2024 à 13:41

Au flamas

JPAG66 Il y a 2 mois Le 08/03/2024 à 20:27

Chacun est "libre" de faire ce qu'il veut de sa vie , on va pas le retenir si cela est son choix

ici et là2 Il y a 2 mois Le 09/03/2024 à 10:39

c'est une vision..... sauf que la privation de liberté rend le geôlier responsable de la sécurité du détenu, en toute circonstance et même contre son gré....art 44 de la loi de novembre 2009.
c'est d'ailleurs grâce à cette donnée civile (de "civilisé") et règlementaire que des condamné(e)s lambda, qui ont été concernés par une sévère dépression après une incarcération, ont pu avoir une vie normale à la sortie de prison....(les escroqueries, les delits fiscaux, les entourloupes de tous genres...) souvenons-nous de M Bouille... et de combien d'autres acculés...et pas encore jugés.
et c'est aussi grâce à cette règle de droit que les mis en cause atteignent le jour de leur procès, de façon que la société "rende justice" aux victimes. car le maintien en vie fait partie de la peine, le suicide n'étant qu'une façon de s'extraire....une sorte d'évasion.
alors j'imagine que votre commentaire était sarcastique, mais pour certains bas-du-front ça reste une donnée acceptable... économiquement rentable, judiciairement économe, sociétalement indifférente, charitablement ordonnée...une sorte de nettoyage par le vide !

michel.l1 Il y a 2 mois Le 08/03/2024 à 20:11

Si c'est son choix .... Laissez le mettre fin a ses jours ...

ici et là2 Il y a 2 mois Le 09/03/2024 à 10:42

ah ?
et il ne répond pas de ces actes ?
la victime de violences avec usage d'armes est-elle d'accord avec vous, d'après vous ?