Baiser forcé : l'ex-patron du foot espagnol Luis Rubiales face à la justice ce vendredi
À peine cinq jours après sa démission, l'ex-patron du foot espagnol, Luis Rubiales, va répondre pour la première fois vendredi devant la justice des accusations d'"agression sexuelle" à son encontre pour son baiser forcé à Jennifer Hermoso.
Convoqué à 12h (10h GMT) au tribunal madrilène de l'Audience nationale, il y est arrivé vers 11h10 (09h10 GMT) à pied, accompagné de son avocate, sans faire de déclarations aux dizaines de journalistes présents.
Baiser forcé: l’ex-patron du foot espagnol Luis Rubiales vient d’arriver à l’Audience Nationale à Madrid #AFP pic.twitter.com/EVZdtMmHvT
— Marie Giffard (@mariegiffard) September 15, 2023
L'ancien président de la fédération espagnole (RFEF) doit être interrogé par le juge Francisco de Jorge, en charge de l'affaire, au cours d'une audience à huis clos.
Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.
Selon une porte-parole du parquet, les peines encourues par Rubiales, 46 ans, vont d'une amende à quatre ans de prison. La justice a également retenu un délit de coercition car, selon le parquet, "Jenni Hermoso a expliqué avoir été, avec son entourage, victime d'une pression constante de la part de M. Rubiales et de son entourage professionnel afin qu'elle justifie et approuve les faits".
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Le baiser de Rubiales à Jennifer Hermoso, juste après le sacre mondial de la "Roja" féminine à Sydney le 20 août, a déclenché une vague d'indignation internationale et éclipsé la victoire des Espagnoles.
Dans un entretien accordé à un journaliste britannique et diffusé mardi, Luis Rubiales -qui a fini sous la pression par démissionner dimanche soir après avoir refusé de le faire pendant trois semaines- a de nouveau nié tout acte pénalement répréhensible. "C'était un acte réciproque", a-t-il assuré. Ce n'était "rien d'autre qu'un moment de bonheur, une grande joie", a-t-il poursuivi, en démentant tout acte à "connotation sexuelle": "mes intentions étaient nobles, 100% non sexuelles, 100%, je répète 100%".
Une version contestée par Jenni Hermoso, 33 ans, qui a dit s'être sentie "victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement", et a porté plainte.
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