Élections américaines : Joe Biden vire en tête en Géorgie et en Pennsylvanie, et se rapproche de la Maison blanche

  • Joe Biden en passe de l'emporter en Géorgie ?
    Joe Biden en passe de l'emporter en Géorgie ?
Publié le , mis à jour
Reuters

Le candidat démocrate Joe Biden a gagné encore du terrain ce vendredi dans les Etats clef de Géorgie et de Pennsylvanie, renforçant ses chances de remporter l'élection présidentielle américaine alors que l'actuel locataire de la Maison blanche n'a eu de cesse de dénoncer un processus qui lui aurait "volé" sa victoire.

Selon la plupart des grandes chaînes de télévision américaines, Joe Biden est crédité de 253 voix contre 214 pour Donald Trump et il s'apprêterait à obtenir dans les quatre derniers Etats clef les suffrages des grands électeurs nécessaires pour atteindre les 270 voix lui permettant de gagner l'élection.
Joe Biden, 77 ans, sera assuré de sa victoire s'il emporte soit la Pennsylvanie, soit deux Etats du trio Géorgie, Nevada et Arizona.

La voie est nettement plus étroite pour Donald Trump qui devrait pour l'emporter gagner la Pennsylvanie, la Géorgie mais devancer également Joe Biden soit au Nevada soit en Arizona.

En Pennsylvanie, qui compte 20 grands électeurs, Joe Biden dispose désormais de 5.587 voix d'avance sur Donald Trump ce vendredi matin, selon Edison Research, alors que le dépouillement des bulletins se poursuit. Il est également en tête en Géorgie (16 grands électeurs) avec un avantage de 1.097 voix sur son rival.
Ces chiffres devraient continuer à évoluer en faveur de Joe Biden, qui devrait récolter la majorité des votes qui restent à dépouiller dans des zones traditionnellement démocrates, notamment dans des villes comme Philadelphie et Atlanta.

Joe Biden a vu en revanche son avance se réduire en Arizona à environ 47.000 voix tandis qu'il restait en tête au Nevada, avec toutefois une avance limitée à 12.000 voix.

Résultats attendus ce vendredi

Les responsables de la Géorgie et de la Pennsylvanie ont déclaré qu'ils espéraient achever le dépouillement des bulletins vendredi, tandis qu'il faudra sans doute encore quelques jours pour connaître les résultats dans l'Arizona et le Nevada.
Donald Trump, 74 ans, s'en est pris une nouvelle fois jeudi au personnel électoral et a dénoncé sans preuve une fraude dans les Etats où la progression du dépouillement semblait favorable à son adversaire démocrate.
"Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement", a dit le président sortant au cours de sa première apparition publique, à la Maison blanche, depuis mercredi matin.
"Ils essaient de voler une élection. Ils essaient de truquer une élection, et nous ne pouvons pas laisser faire cela", a-t-il ajouté, avant de quitter la salle sans accepter de questions des journalistes.
Alors que des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, des partisans des deux candidats ont organisé de petits rassemblements - pour la plupart pacifiques - devant des bureaux de vote dans les Etats où le dépouillement pourrait être décisif.
Trump s'est exprimé à la Maison blanche après avoir publié dans la journée une série de messages sur Twitter appelant à l'arrêt du dépouillement, alors même qu'il était donné derrière Joe Biden dans suffisamment d'Etats pour que le candidat démocrate remporte le scrutin.
Pendant ce temps, les équipes de campagne du président sortant ont multiplié les recours devant les tribunaux, en Géorgie, dans le Michigan, le Nevada et en Pennsylvanie. Des juges ont rapidement rejeté la plainte de la campagne Trump visant à y suspendre le dépouillement dans le Michigan et à Philadelphie.
Selon des experts juridiques, il est peu probable que les procédures juridiques affectent l'issue de l'élection présidentielle.

Patience

"Personne ne va nous enlever notre démocratie", a écrit Joe Biden sur Twitter peu après la prise de parole de Donald Trump à la Maison blanche. Il avait fait part plus tôt, depuis Wilmington dans le Delaware où il réside, de sa confiance sur l'issue du scrutin et appelé au calme pendant le dépouillement.
"La démocratie, c'est parfois confus", a concédé le candidat démocrate. "Cela requiert parfois aussi un peu de patience."
Une enquête d'opinion Reuters/Ipsos montre qu'une majorité bipartisane d'Américains rejette la proclamation prématurée de victoire de Donald Trump mercredi matin.
La rhétorique de Donald Trump a toutefois semblé résonner auprès de certains de ses partisans. Un groupe Facebook dénommé "Arrêtez le vol", relayant des théories complotistes de fraude électorale, a été rejoint jeudi par des centaines de milliers d'utilisateurs du réseau social, avant que celui-ci ne supprime la page en citant des appels à la violence.
L'incertitude du scrutin a mis en exergue les profondes divisions politiques aux Etats-Unis, tandis que le temps nécessaire au décompte des millions de bulletins transmis par correspondance rappelle l'impact de la crise sanitaire du coronavirus qui continue chaque jour de tuer des Américains.
Même si Joe Biden s'impose, les démocrates n'auront pas obtenu le raz-de-marée qu'ils espéraient, ce qui témoigne de la popularité conservée par Donald Trump en dépit de quatre années tumultueuses à la Maison blanche.
L'héritage de Donald Trump, qui veut éviter de devenir le premier président sortant à ne pas être réélu depuis George H.W. Bush en 1992, devrait toutefois laisser son empreinte sur le Parti républicain même s'il venait à s'incliner.
 

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Les commentaires (15)
Jean Aimar66 Il y a 3 années Le 07/11/2020 à 11:30

Attendez la suite…surprise pas bonne à dire pour « Certains »

Sauron66 Il y a 3 années Le 06/11/2020 à 22:54

Je dernier qui a joué à ça, et a un peu comme Trump, contesté le résultat des votes et instrumentalisé les institutions pour rester au pouvoir, c'était Laurent Gbagbo.
Il est élu à la tête de la Côte d'Ivoire en 2000 face au président sortant, Robert Guéï. Son mandat est marqué pendant plusieurs années par une crise politico-militaire.
À l’issue de l'élection présidentielle de 2010, qui devait se tenir en 2005 mais qu'il a repoussée à plusieurs reprises, il est donné battu par Alassane Ouattara par la Commission électorale indépendante et la quasi-totalité de la communauté internationale, mais est déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel. Il refuse de quitter le pouvoir, ce qui entraîne une crise militaire de plusieurs mois. Il est finalement arrêté le 11 avril 2011 par les forces d'Alassane Ouattara.

Anonyme47942 Il y a 3 années Le 06/11/2020 à 21:37

"STOP THE COUNT" !!!!
Trump comme Rajoy en 2017 (mais en espagnol, bien sûr).